Jusqu’au 3 juin 2024, une procédure de participation par voie électronique est ouverte au sujet du projet de ZAC sur le site de Naréoux à Auch. C’est l’occasion de montrer à nos élu.es à quel point nous sommes nombreux.ses et déterminé.es à lutter contre ce projet écocide !
Pour déposer votre avis c’est par ici : https://www.registre-dematerialise.fr/5304/
Indiquez bien « je suis contre…, » « je m’oppose… » « je suis défavorable… » (ou autre formulation) afin que votre avis soit correctement comptabilisé dans les oppositions.
On vous propose ci-dessous une liste d’arguments pour vous inspirer 😉
Partagez-nous vos arguments en nous écrivant à auch[at]alternatiba.eu
A vos claviers !
Les contributions peuvent aussi se faire sur support papier (voir détails sur Avis PPVE…)
Des choux à Naréoux ! from La zone non merci ! on Vimeo.
8 arguments « béton » contre la ZAC de Naréoux
- 74 000 tonnes de CO2 ! L’empreinte carbone liée à l’aménagement de la ZAC de Naréoux est évaluée à 74 000 tonnes de CO2, sans même parler des émissions liées à son fonctionnement. A titre de comparaison, une personne en France devrait émettre au maximum 2 tonnes de CO2 par an. L’aménagement du projet émettrait quasiment autant que le « budget carbone » des 39 000 habitant.e.s du Grand Auch pour une année entière ! Nous refusons que notre territoire contribue encore davantage au dérèglement climatique, dont les conséquences se chiffrent déjà en centaines de millions de victimes et en centaines de milliards d’euros de pertes matérielles chaque année.
- Nos terres, notre sécurité alimentaire. Nous avons besoin des terres agricoles, en particulier en périphérie des villes, pour garantir notre sécurité alimentaire dans un contexte de crise climatique et énergétique qui s’aggrave année après année. Alors que le Gers compte seulement deux installations d’agriculteurs pour dix départs à la retraite, une politique publique au service des citoyen.nes serait de conserver les terres à vocation agricoles plutôt que de couler une nouvelle nappe de béton. Pour mémoire, 37 % de la zone est actuellement cultivée en agriculture biologique (10 ha)
- Il faut arrêter le bétonnage MAINTENANT. Les contraintes légales de réduction de l’artificialisation des sols posées par la loi climat et résilience ne sont pas à la hauteur de l’enjeu climatique : le Grand Auch a « l’autorisation » d’artificialiser 203 hectares à l’horizon 2030 ! Nos élu.es doivent faire preuve de volontarisme et appliquer la règle du « zéro artificialisation nette » dès maintenant.
- Nos vies valent plus que la compétition économique. Il existe déjà 147 hectares de parcelles disponibles et aménagées sur le territoire du schéma de cohérence territoriale de Gascogne. Les 27 hectares de la ZAC de Naréoux seraient aménagés au nom de la sacro-sainte concurrence entre les territoires, pour « le renforcement de la centralité auscitaine ». Renforcement de la centralité qui nous sera d’un piètre réconfort si nous sommes à terme condamné.es à l’exil climatique en raison des canicules, sécheresses et inondations auxquelles l’artificialisation des sols aura largement contribué.
- Accueillir des activités sans bétonner, c’est possible ! Des solutions existent pour répondre aux besoins des entreprises sans artificialiser davantage des sols. L’Agglomération affirme qu’elle agit pour requalifier et densifier les zones existantes. Face à la crise environnementale, son devoir est de concrétiser ces démarches plutôt que de bétonner une nouvelle zone.
Le Grand Auch, pourrait utiliser les accompagnements de la Région concernant la reconquête des friches industrielles…
- Les 30 glorieuses, c’est fini ! Le projet de ZAC se base sur des projections économiques et démographiques datant d’avant la COVID et la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine. Ces projections, déjà très optimistes à l’époque, n’ont jamais été réévaluées pour tenir compte de la dégradation durable de l’activité économique. Nos élu.es prennent donc le risque de dépenser 11 millions d’euros d’argent public en pure perte.
- La situation financière dégradée de l’agglomération ne permet pas d’envisager sereinement le financement d’un tel projet, notamment au niveau des infrastructures nécessaires très coûteuses : voies d’accès, réseaux, mobilités…
Nous préférons la revitalisation du cœur de ville à la bétonisation des espaces verts en périphérie - Nous exigeons un vrai débat public. L’opposition au projet est massive : une pétition demandant son abandon a d’ores a déjà été signée par plus de 1700 citoyen.nes. Pourtant, Aucun débat public n’a été organisé pour permettre aux citoyen.nes d’échanger et de se prononcer sur la légitimité du projet. Nous ne nous satisferons pas des démarches de consultation menées jusqu’à présent et demandons la tenue d’un vrai débat public. Les élu.es ne peuvent gouverner sans écouter les citoyen.nes !
Sans oublier de signer la pétition…
Bibliographie (consultée le 3 mai 2024) :
– https://www.calameo.com/read/0003307134fb329433b1b
– https://news.un.org/fr/story/2020/10/1079732
– https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2017/09/le-veritable-cout-du-changement-climatique
– https://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2024apo17.pdf
– https://www.grandauch.com/_files/ugd/4d7f72_d18c4b78084c4fad8f8582c91804b4bf.pdf
– https://agir.greenvoice.fr/petitions/m-mercier-protegez-nos-terres-agricoles